L’histoire des relations franco-roumaines est placée sous le signe d'un héritage commun qui a uni - à travers les âges, la Roumanie et la France dans tous les domaines de la pensée, des lettres et des arts.
Sur le plan de la littérature les noms prochaines illustrent bien cette symbiose franco-roumaine:
Née princesse Bibesco Bassaraba de Brancovan, poétesse et romancière française, première femme à entrer à l'Académie royale Belge de langue et de littérature françaises.
Cette vieille et grande famille des Bibesco avait, tout au long du siécle dernier, pris une part active dans la vie littéraire française: citons Marthe Bibesco (1886-1973), cousine d'Anna, fille d'un célèbre diplomate français Jean Lahovary, qui avait épousé (à seize ans...) le prince Valentin Bibesco descendant de la Comtesse de Caraman–Chimay. Marthe a laissé un ensemble important de romans, récits et essais. Dans son salon de l'ile Saint Louis, elle recevait tous les grands noms du monde littéraire de l'époque, d'Anatole France à Paul Claudel. Hélène, fille d'un président du Conseil de Roumanie, eut deux fils, Emmanuel et Anton (promis au destin d'ambassadeur), tous deux amis intimes de Marcel Proust. Dans cette famille vouée aux mondanités, la princesse Jeanne faisait exception: elle avait choisi, à l’âge de 21 ans, d’entrer au Carmel.
En 1904, avec d'autres femmes, parmi lesquelles Julia Daudet et Judith Gautier, fille de Théophile Gautier, Anna de Noailles crée le prix « Vie Heureuse », issu de la revue du même nom, qui deviendra plus tard le prix Fémina, récompensant la meilleure œuvre française écrite en prose ou en poésie.
Elle fut la première femme commandeur de la Légion d'honneur, et l'Académie française nomma un prix en son honneur et la première femme reçue à l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique (au fauteuil 33; lui ont succédé Colette et Cocteau).
« Impossible de rien noter de la conversation. Mme de Noailles parle avec une volubilité prodigieuse ; les phrases se pressent sur ses lèvres, s'y écrasent, s'y confondent ; elle en dit trois, quatre à la fois. Cela fait une très savoureuse compote d'idées, de sensations, d'images, un tutti-frutti accompagné de gestes de mains et de bras, d'yeux surtout qu'elle lance au ciel dans une pâmoison pas trop feinte, mais plutôt trop encouragée. Il faudrait beaucoup se raidir pour ne pas tomber sous le charme de cette extraordinaire poétesse au cerveau bouillant et au sang froid. » André Gide, Journal, 20 janvier 1910, Gallimard
Le Premier ministre français a inauguré le nouveau site du lycée français de Bucarest "Anna de Noailles", le 11 juillet 2013.
Cette vieille et grande famille des Bibesco avait, tout au long du siécle dernier, pris une part active dans la vie littéraire française: citons Marthe Bibesco (1886-1973), cousine d'Anna, fille d'un célèbre diplomate français Jean Lahovary, qui avait épousé (à seize ans...) le prince Valentin Bibesco descendant de la Comtesse de Caraman–Chimay. Marthe a laissé un ensemble important de romans, récits et essais. Dans son salon de l'ile Saint Louis, elle recevait tous les grands noms du monde littéraire de l'époque, d'Anatole France à Paul Claudel. Hélène, fille d'un président du Conseil de Roumanie, eut deux fils, Emmanuel et Anton (promis au destin d'ambassadeur), tous deux amis intimes de Marcel Proust. Dans cette famille vouée aux mondanités, la princesse Jeanne faisait exception: elle avait choisi, à l’âge de 21 ans, d’entrer au Carmel.
En 1904, avec d'autres femmes, parmi lesquelles Julia Daudet et Judith Gautier, fille de Théophile Gautier, Anna de Noailles crée le prix « Vie Heureuse », issu de la revue du même nom, qui deviendra plus tard le prix Fémina, récompensant la meilleure œuvre française écrite en prose ou en poésie.
Elle fut la première femme commandeur de la Légion d'honneur, et l'Académie française nomma un prix en son honneur et la première femme reçue à l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique (au fauteuil 33; lui ont succédé Colette et Cocteau).
« Impossible de rien noter de la conversation. Mme de Noailles parle avec une volubilité prodigieuse ; les phrases se pressent sur ses lèvres, s'y écrasent, s'y confondent ; elle en dit trois, quatre à la fois. Cela fait une très savoureuse compote d'idées, de sensations, d'images, un tutti-frutti accompagné de gestes de mains et de bras, d'yeux surtout qu'elle lance au ciel dans une pâmoison pas trop feinte, mais plutôt trop encouragée. Il faudrait beaucoup se raidir pour ne pas tomber sous le charme de cette extraordinaire poétesse au cerveau bouillant et au sang froid. » André Gide, Journal, 20 janvier 1910, Gallimard
Le Premier ministre français a inauguré le nouveau site du lycée français de Bucarest "Anna de Noailles", le 11 juillet 2013.
Ecrivain roumain de langue française qui connut une grande célébrité (Romain Rolland l'avait surnommé le Gorki des Balkans) pour mourir dans la misère, à la fois rejeté par les communistes et les fascistes.
Nikos Kazantzakis et Panait Istrati ~1930
Le plus célèbre poète romantique de Roumanie, Mihai Eminescu (1850-1889) a écrit le poème "Empereur et prolétaire / Împărat și proletar" sous l'influence des évènements de 1870-1871 en France.
Il faudrait également citer Tristan Tzara (1896-1963), un des fondateurs du mouvement surréaliste, Eugen Ionesco (1909-1994) et Emil Cioran (1911-1995).
Il faudrait également citer Tristan Tzara (1896-1963), un des fondateurs du mouvement surréaliste, Eugen Ionesco (1909-1994) et Emil Cioran (1911-1995).
Emil Cioran (1911-1995), Eugen Ionescu (1909-1994) et Mircea Eliade (1907-1986)
Photo © Louis Monier-Place Furstenberg, Paris-1986
Photo © Louis Monier-Place Furstenberg, Paris-1986
Les récits de voyage méritent une attention toute particulière,
Célèbre diplomate et homme de lettre français, avait - dès le début de sa carrière littéraire, il avait eu des liens étroits avec la communauté roumaine de Paris, renforces par son mariage avec Hélène Chrissoveloni, Princesse Soutzo. Il devint, pendant la dernière guerre, ambassadeur à Bucarest mais l'arrivée du pouvoir communiste suivi de la mort de son épouse allait le rendre "veuf de la Roumanie".
Lamartine avait tout au long de sa longue carrière d'écrivain et d'homme politique, marqué le plus haut intérêt pour la Roumanie: dès 1830, il se lie d'amitié avec le poète Vasile Alecsandri (1821-1890). En 1846, devenu président d’honneur de la Société des étudiants roumains à Paris il prononce la phrase célèbre "Votre terre à la nôtre liée". Au retour de son voyage en Orient, Lamartine avait fait un long séjour à Plovdiv, aujourd'hui en terre Bulgare.
Fernandez a célébré dans un de ses meilleurs livres, Rhapsodie roumaine le charme des promenades à travers la Moldavie.
Citons aussi Gérard de Nerval qui donne une large place dans son Voyage en Orient à ceux qu'il nomme "les Valaques", André Breton qui décréta un jour Bucureşti “capitale du surréalisme”, Claude Magris, grand connaisseur de la "Mittel Europa" qu'il explora au fil du Danube dans un livre célèbre et Dora d'Istria (Elena Ghica) qui a laissé une œuvre foisonnante, composée de récits de voyages et de manifestes féministes.
Les artistes viennent ensuite...
En 1861, Nicolae Grigorescu (1838-1907) obtient une bourse qui lui permet d'étudier à l’école des Beaux-arts de Paris où, dans l'atelier de Jean-Jean Cornu, il a Renoir pour condisciple.
Theodor Aman (1831-1891), précurseur des Impressionnistes et Stephane Luchian (1868-1917), paysagiste surdoué, tiraillé toute son existence entre les enseignements contradictoires de l'Académie des Beaux Arts de Munich et de l'Académie Parisienne Jullian.
Sculpteurs:
Constantin Brancusi (1876-1957) qui vécut toute sa vie à Paris, véritable créateur de l'abstraction sculpturale et Camillle Claudel (1864-1943), sœur trop méconnue du célèbre dramaturge et diplomate Paul Claudel: plusieurs de ses plus belles sculptures ont trouvé refuge en Roumanie grâce à un ancien médecin de l'Institut Pasteur, Alexandre Slatineanu.
Constantin Brancusi dans son atelier (~1933/34)
Photo © Collection Centre Pompidou, Paris
Photo © Collection Centre Pompidou, Paris
Musiciens:
Georges Enescu (1881-1955), violoniste de grande renommé, chef d'orchestre, pianiste et compositeur, Dinu Lipatti (1917-1950), pianiste à la technique éblouissante, Sergiu Celibidache (1912-1996), célèbre pour sa direction d'orchestre, Gheorghe Zamfir musicien autodidacte mais virtuose du naï, la flûte de Pan roumaine.
Cinéastes:
Les Français n'ont longtemps connu d'autre nom roumain, dans ce domaine que celui du réalisateur hollywoodien, Jean Negulesco (1900-1993), célèbre auteur de "How to marry a millionaire" mais par la suite, Liviu Ciulei (1923-2011), Lucian Pintilie, Mircea Danieluc, Cristian Mungiu ont témoigné de l'existence d'un cinema roumain véritable.
Gens du spectacle:
De très nombreux acteurs et actrices se sont fait connaître à Paris depuis le siécle dernier: Alice Cocea, Édouard de Max, Jean Yonnel, Jany Holt (Ekaterina Rouxandra Vladesco-Olt) et aussi Lana Marconi (Ecaterina Ileana Marcovici): actrice et dernière épouse de Sacha Guitry et Johnny Weissmuller, le célèbre Tarzan d'Hollywood, dont la famille était originaire de Timişoara.
Napoléon III a contribué à l'unification des principautés roumaines (1859)
Le but de Napoléon III était d'établir un système de paix générale dans une Europe constituée d'États indépendants, d'États-nations homogènes, fondés sur les idées de la Révolution française. Chaque peuple voyant ses intérêts satisfaits, parce qu'il aurait conquis son indépendance et atteint ses limites naturelles sans chercher à les outrepasser, il n'y aurait plus de causes de conflits en Europe, donc plus de guerres.
Hyppolite Desprez avait beaucoup réfléchi et c'est avec passion qu'il présenta son mémoire à l'Empereur sur la nécessité d'unir la Moldavie et la Valachie qui pourraient ainsi former le noyau dur de la future Roumanie. Il y ajoutait, dès 1854, une suggestion a priori tout à fait étonnante pour accroitre la solidité de cet État: proposer la couronne à un prince étranger car aucune des grandes familles roumaines qui se battaient depuis si longtemps pour le pouvoir ne pourrait apporter la stabilité et la crédibilité d'un prince issu d'une grande famille régnante. N'était-ce pas d'ailleurs la solution qui avait été retenue lors de la formation de la Grèce et de la Belgique? L'Impératrice Eugénie fut, quant à elle, grandement sensibilisée par Mérimée qui lui présenta le jeune boyard Constantin Rosetti, et pesa sur les décisions politiques de l'Empereur.
À l'issue du congrès de Paris (1856), outre les clauses commerciales et religieuses (libre circulation sur le Danube, neutralisation de la mer Noire, renonciation par la Turquie de son protectorat sur les chrétiens de son Empire), la Russie devait aussi renoncer à son protectorat sur les Principautés danubiennes de Moldavie et de Valachie.
Dans la question roumaine, les buts étaient clairs et comme l'avait prédit Michelet, le peuple moldo-valaque devait les atteindre « parce qu'il avait ce qu'ont très peu de peuples : une idée simple et forte de son avenir. » En Italie, Napoléon III fut dépassé par l'ampleur donnée à la poursuite des opérations par certains patriotes tels Garibaldi.
La régénération de la Roumanie ne fut pas pour Napoléon III qu'un simple épisode de deux à trois années de son règne. Elle fut en réalité une préoccupation constante durant quinze ans, jusqu'à son abdication. Durant les six années du règne du prince Cuza, il ne cessa de le conseiller et d'envoyer en Roumanie des coopérants de haut niveau qui devaient apporter encore davantage au resserrement des liens entre les deux pays.
Français
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femeie
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terra
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terra
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terre
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ciel
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eau (occitan « aiga »), aqueux
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aqua
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acqua
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feu
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moale
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mou (devant voyelle, « mol »)
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mollo
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manger
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manducare
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mangiare
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boire
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a bea
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boire
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bibere
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bere
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mare
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mer
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mare
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mare
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mie
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nox, noctis
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-di (lunedi, martedi, etc), giorno, buon-dì
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front
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fronte
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tempa
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temple
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tempio
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tâmplar
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templier
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templum
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templare
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Liaisons dangereuses?
Du "petit Paris des Balkans" à la révolution "à la française", la Roumanie a toujours vu en France un modèle
Une rue Clémenceau, une autre au nom de Berthelot, le théâtre de l'Odéon, une place "Charles de Gaulle", un arc de triomphe et quelques immeubles de style haussmannien... Vous êtes bien à Bucarest. A la fin du XIXe siècle, la capitale roumaine portait déjà fièrement son surnom de "petit Paris" des Balkans.
Les élites roumaines utilisaient alors couramment la langue de Molière et venaient étudier la médecine, les sciences ou l'architecture en France. Un héritage culturel qui pèse encore: aujourd'hui, un Roumain sur cinq parle le français et plus de la moitié des élèves étudie la langue française.
A l'origine, une Histoire commune
Soldats français et roumains dans leurs retranchements sur la ligne de front moldave en 1916
Mais la Seconde Guerre mondiale coupe durablement les liens entre les deux pays. En 1940, la "Garde de fer" arrivé au pouvoir par un coup d'Etat fait basculer la Roumanie dans le camp de l'Allemagne nazie. A la fin de la guerre, l'Armée rouge libère le pays, traçant une voie royale aux communistes roumains.
Le président français Charles de Gaulle et le président Nicolae Ceausescu à Craiova - en Roumanie
A l'école roumaine, on continue de faire lire Victor Hugo et Emile Zola. Dans cette société communiste, on ne peut décemment pas enseigner l'anglais, et l'allemand rappelle de mauvais souvenirs. Quant au russe, obligatoire, il est appris à contrecoeur.
Alors que la situation se dégrade en Roumanie, la France ferme les yeux tout en donnant refuge à de nombreux dissidents au régime. Ceausescu est d'ailleurs interrogé avec déférence sur les chaînes de télé hexagonales, comme en 1980 sur FR3. Ce n'est que vers la fin de la décennie, que les hommes politiques français commencent à s'inquiéter pour ce peuple "ami". A l'image de Simone Veil, alors députée au Parlement européen, qui réclame un embargo sur les produits alimentaires roumains en mars 1989, quelques mois seulement avant la révolution.
Depuis plus d'un an déjà, le Quai d'Orsay connaît la situation et suit de près la contestation qui prend de l'ampleur. Roland Dumas sera le premier ministre des Affaires étrangères de l'Ouest à se rendre à Bucarest. Le 22 décembre, alors que Ceausescu prononce son dernier discours, il se trouve déjà sur place et lance, à son retour, l'appel à la création de "Brigades internationales" pour aider la révolte populaire.
Quelques jours plus tard, le Président François Mitterrand n'hésite pas à faire la parallèle entre la révolution française et les événements roumains lors de ses voeux et seulement trois mois après, la Roumanie devient membre de la Francophonie.
A l'école roumaine, on continue de faire lire Victor Hugo et Emile Zola. Dans cette société communiste, on ne peut décemment pas enseigner l'anglais, et l'allemand rappelle de mauvais souvenirs. Quant au russe, obligatoire, il est appris à contrecoeur.
Depuis plus d'un an déjà, le Quai d'Orsay connaît la situation et suit de près la contestation qui prend de l'ampleur. Roland Dumas sera le premier ministre des Affaires étrangères de l'Ouest à se rendre à Bucarest. Le 22 décembre, alors que Ceausescu prononce son dernier discours, il se trouve déjà sur place et lance, à son retour, l'appel à la création de "Brigades internationales" pour aider la révolte populaire.
Quelques jours plus tard, le Président François Mitterrand n'hésite pas à faire la parallèle entre la révolution française et les événements roumains lors de ses voeux et seulement trois mois après, la Roumanie devient membre de la Francophonie.
Sources:
Poésies - Mihai Eminescu (edition bilingue français-roumain)
André J. Fabre - jfabrefl@club-Internet.fr; Octobre 2012
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