09) Napoléon III et la Roumanie


Napoléon III et le Prince Impérial sur un canapé
* Charles Louis Napoléon Bonaparte, dit Louis-Napoléon Bonaparte puis Napoléon III, est né à Paris, le 20 avril 1808 et mort à Chislehurst au Royaume-Uni, le 9 janvier 1873. Il est le premier président de la République française, élu le 10 décembre 1848 au suffrage universel masculin avec 74,33 % des voix, avant d'être proclamé empereur des Français le 2 décembre 1852 sous le nom de Napoléon III. La fin de son régime est scellée à l'issue du piège de la Dépêche d'Ems et de la bataille de Sedan, le 2 septembre 1870, lors de la guerre franco-prussienne. Le 4 septembre 1870, la République est proclamée. Napoléon III part en exil en Angleterre, où il meurt en janvier 1873.

« Tout notre espoir est ... en vous, dans notre deuxième patrie. Et c'est vrai. Chaque roumain a deux patries, la terre sur laquelle il est né, puis la France (...) La France nous a élevés, elle nous a appris l'esprit des Lumières. La flamme qui réchauffe notre patrie vienne du foyer de France. Rappelez à la France que nous sommes ses fils, nous nous sommes battus pour elle sur les barricades. Ajoutez à cela ce que j'ai fait - en suivant son exemple, que le temps des calculs chaotiques de la politique est passé et que nous sommes sa garde de la Russie et que notre sang versé tomberait sur elle. »
Lettre de Ion C. Bratianu (1821-1891) et C.A. Rosetti (1816-1885) à Edgar Quinet (1803-1875) le 26 juin 1848

Niobé pleurant ses enfants, Abraham Bloemaert, 1591
« La Roumanie dont l'histoire a été, durant des siècles, une histoire de larmes et de sang, est - en Orient, comme la France en Occident, la Niobé des nations »

« L’existence des Roumains est un miracle et leur langue est une énigme »
Raymond Poincaré, 1919

Sources:
Quand Napoléon III suscita la naissance de la Roumanie
Devant un buste tutélaire de l'empereur Napoléon Ier,
le président Louis-Napoléon Bonaparte (à droite) délivre ses instructions aux conjurés
dans la nuit du 1er au 2 décembre 1851.
Napoléon III et les principautés roumaines

Homme d'État roumain, Ion C. Brătianu fait ses études à Paris; de retour dans son pays, il prend part à la révolution de 1848 et il fait partie du gouvernement provisoire. Après l'échec de la révolution, il se réfugie à Paris. En 1849, avec Nicolae Bălcescu (1819-1852) et Ștefan Golescu (1809-1874), il fait partie du comité de rédaction du périodique La Tribune des Peuples, qui était édité par le polonais Adam Mickiewicz (1798-1855). Les exilés roumains à Paris se montrèrent hostiles au coup d'Etat de Louis Bonaparte (du 2 décembre 1851). En 1853, Brătianu fut même impliqué dans le complot de l'Hippodrome et de l'Opera Comique (une insurrection pour le meurtre du "tyran"; Brătianu, avait fourni une presse - on y imprimait les bulletins insurrectionnels. L’exécution de l’Empereur avait été fixée au 7 juin 1853, lorsqu’il se rendrait de Saint-Cloud à l’Hippodrome). Défendu par Jules Favre (1809-1880), soutenu par une lettre adressée au Tribunal par Jules Michelet (1798-1874), Brătianu est toutefois condamné (à une amende de 120 £ et de trois mois d'emprisonnement pour sédition). Il regagne sa patrie en 1856. De 1859 à 1866, il est l'un des chefs du mouvement libéral et favorise la déposition du prince Cuza (1820-1873) au profit de Charles de Hohenzollern (1839-1914), dont il est l'un des ministres de 1866 à 1870. Arrêté pour complicité dans le coup d'État du 8 août 1870 (la "république" d'un jour de Ploiesti), il est bientôt relâché. En 1876, il forme un ministère libéral qui restera au pouvoir jusqu'en 1888 et qui obtint l'indépendance du royaume de Roumanie au Congrès de Berlin en 1878. Après 1883, il se sépare de son vieil ami et allié C. A. Rosetti. Son fils Ion I. C. Brătianu (1864-1927) fut, plus tard, également premier ministre du Royaume.
Ion Bratianu par Jean BÉRENGER : professeur émérite à l'université de Paris-IV-Sorbonne
Les quarante-huitards roumains en exil - Dan Berindei, 1995
Ion C. Brătianu, né le 2 juin 1821 est mort le 16 mai 1891
"Toată speranţa noastră este… în voi, în a doua noastră patrie. Şi este adevărat. Orice român are două patrii, mai întâi pământul în care s-a născut și apoi Franța (…) Franța ne-a crescut, ne-a învățat carte. Scânteia care încălzește patria noastră am luat-o de la căminul Franței. Amintește Franței că suntem fiii ei (...) Adaugă că ceea ce am făcut, după pilda ei am făcut, că timpul calculelor stâmbe ale politicii a trecut..." Fragment din scrisoarea lui Ion. C. Brătianu și C.A. Rosetti către Edgar Quinet (26 iunie 1848).
"I.C. Bratianu intr-un memoriu adresat lui Napoleon al III-lea, din iunie 1853, considera Franta: "a doua noastra patrie, sorginte vie din care tragem viata noastra morala si intelectuala", in C. Radulescu-Motru, Cultura romana si politicianismul, p. 21.
Gh. Buzatu: "Istorie si istoriografie" Editura Mica Valahie, Bucuresti, 05.11.2013 (Nota 28&29, p. 128).

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